C’est le dé-confinement, nous avons besoins d’espace et de « vert ». Nous partons donc découvrir le Sentier des Géants du Nideck (Sandweg). L’occasion de faire une randonnée facile et de découvrir d’immenses sculptures de grès rose.
Il était une fois l’association « Les Géants du Nideck » d’Oberhaslach qui organise, au printemps 2003, un symposium de sculptures. Plus de 80 projets du monde entier ont été réceptionnés sur le thème de la légende locale des Géants du Nideck. Un jury se réuni pour sélectionner les huit artistes qui réaliseront, en trois semaines, des sculptures monumentales en grès rose issues de la carrière de Rothbach.



Dans Oberhalsach suivre la direction « Wangenbourg Engenthal » en direction du Nideck, sur la D218. Sur la droite de la route, il faut emprunter un chemin de terre sur une centaine de mètre. Il mène au parking et au départ du sentier des Géants du Nideck (Sandweg).






Lors du symposium de sculptures les artistes sont installés sur un immense atelier en pleine nature, le pré Talmatt. Le public pourra ainsi observer leur travail puisque le lieu est ouvert au public. En Juin 2004, les sculptures sont installées dans la forêt domaniale pour créer le premier sentier international de la sculpture contemporaine en Alsace, le sentier Sandweg.

La Légende du Nideck
La légende raconte que le château était habité par un couple de géants et leur petite fille. Profitant d’une porte ouverte, celle-ci se promena jusqu’à la plaine d’Alsace. Que de choses à voir, maisons, clochers, ruisseaux, vignes et vergers, prés et champs dorés. Elle découvrit ce qu’elle prit pour des jouets vivants, un laboureur et sa charrue. Elle s’en empara pour le ramener au château. Alors qu’elle montrait sa trouvaille à son père, celui ci lui expliqua qu’il s’agissait d’un homme et qu’il fallait le remettre immédiatement à sa place et le respecter car il cultivait la terre pour les nourrir. Sans les hommes, crois moi, nous n’aurons ni pain doré, ni tissu vaporeux lui dit-il. Nous puisons notre force et notre vie dans la sueur de leur labeur sans trêve.

Le circuit * Notre ballade
Nous avons fait le circuit du sentier des géants du Nideck dans le sens inverse de celui indiqué sur les sites de randonnée. C’était très bien pour nous et nous y avons même trouvé un intérêt. Le départ est en pente douce et sans difficultés. La première sculpture que nous croisons est donc la N° 8, celle du « Château Egyptien de la poupée de la fille du Géant« . Gerardo Arribas, ce sculpteur Espagnol était très inspiré pour le titre, non ?


De nombreuses digitales colorent le chemin. Il est très agréable de profiter de la forêt et de cette belle journée ensoleillée. Au pied de quelques pins, nous découvrons la deuxième œuvre, la N° 7 : Une tente de pierre d’un artiste Belge qui l’a nommé « sans titre« . Bon, je ne suis pas artiste et je ne débattrais pas ici du nom et de la forme de ces œuvres.

Les pins se dressent fièrement vers le ciel. Petite pause rêverie puis nous reprenons le chemin pour découvrir une troisième sculpture, la N° 6. « Le portique des géants » sortit de l’imaginaire d’un artiste Brésilien.

Après cette sculpture (N°6), il ne faut pas oublier de prendre le chemin qui monte à droite et de suivre les ronds jaunes pour rejoindre les ruines du Château de Hohenstein. Enfin, uniquement si vous faite la ballade dans le même sens que nous. Et c’est là que nous nous disons que nous avons bien fait de faire le parcours dans ce sens. Plus on approche des ruines du château, plus le chemin est abrupte 🙁 Je préfère largement le faire en montant qu’en descendant en risquant de me fouler la cheville.

Promenons nous dans les bois..
Soyons honnête, des ruines du château il ne reste pas grand chose et nous ne nous y attardons pas. Ici c’est la végétation qui reprend ses droits. Au bord du sentier des géants du Nideck nous découvrons des fraises des bois. Mais par prudence nous ne les mangerons pas.

Nous découvrons une nouvelle sculpture (N°5) du nom de « Existe t’il ou n’existent t’ils pas » d’un artiste Français. Je pense que j’aurai bien aimé avoir l’explication des artistes en ce qui concerne le titre de leur œuvre. J’avoue que je ne suis pas sensible à l’ensemble de ces œuvres, mais j’adore la surprise et le fait de les découvrir. Au fil de la promenade je m’interroge sur ce que l’artiste voulait nous dire..

Il y a les sculptures certes, mais la nature aussi. Je n’oublie pas de l’observer. Ici une libellule, là un scarabée ou un papillon. Hé oui, les intrus sont de retour en forêt après le confinement pour vous observer.
En ce qui concerne les sculptures, j’ai un peu de mal à trouver un lien entre elles et la légende du Nideck, mais.. il est agréable de se promener en gardant un peu de vigilance pour voir ces statues. Les enfants que nous avons croisés semblaient tous très content de partir à leur recherche.
Mis à part la partie ardue près des ruines du château, la promenade est agréable et très facile/ Alors n’hésitez pas découvrir le Sentier des Géants du Nideck (Sandweg).

La promenade est terminée. Nous cherchons un petit coin de prairie pour pique niquer tranquillement avant de rentrer. Une belle journée sans chichis, en pleine nature et en toute simplicité. Je vous la conseille.
Sentiers des Géants - la suite

Le sentier des géants du Nideck (Sandweg) est le premier d’une petite série.
En 2005, à Wangenbourg-Engenthal s’ouvre le « Sentier du Bois Baron« . Il est long de 4,7 km et se parcourt en 2h30. Ici 7 nouvelles sculptures sont installées, mais ce sera pour un autre jour
A ce jour, on ne devrait plus dire LE Sentier des Géants mais LES Sentiers des Géants, puisque à celui d’Oberhaslach et de Wangenbourg se sont ajoutés 5 nouvelles boucles au départ de Lutzelhouse et de Wisches.
Ces promenades sont d’un dénivelé maximum de 300m, et longues de 6 à 8km, elles permettent d’admirer de nouvelles œuvres.

En 2007 à Lutzelhouse et en 2010 dans la carrière de Champenay, deux autres symposiums de sculpture ont vu le jour. Ils ont vu naître 17 œuvres monumentales sous les titres de In situ et la Roche Solaire.
Les Sentiers des Géants se déclinent ici en cinq boucles de promenades combinables, de 6 à 8 km et 300 m de dénivelé positif au maximum. Elles mènent à la rencontre de 3 à 5 œuvres par circuit à partir de deux communes de départ : Lutzelhouse et Wisches. A découvrir une autre fois
Liens pratiques
- Circuit et carte topographique ICI
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