En cette fin de journée et pour la nuit nous faisons une petit halte dans la ville fortifiée de Monemvasia (ou Monovasia). Son nom signifie « entrée unique ». Normal puisqu’il n’y a qu’un moyen d’atteindre la ville : une jetée qui relie la ville médiévale au continent.
Vin AOP
La cité a donné aussi son nom à un cépage : Monemvasia-Malvasia. L´AΟP Μοnemvasia-Malvasia est le plus jeune vin AOP de Grèce, instauré en juillet 2010. Il s´agissait de faire revivre le vin doux de Malvoisie, un vin historique produit dans la région de Monemvasia (Malvoisie). Célèbre au Moyen Âge, le Malvoisie s’est répandu dans les Cyclades puis en Crète et en Europe jusqu’en Angleterre.
Légende de Grèce
Selon une légende populaire, le Duc de Clarence est condamné à mort en 1478 pour avoir comploté contre son frère le roi Édouard IV. Il aurait alors choisi de mourir noyé dans un tonneau de ce vin.
L’histoire de Monemvasia
Monemvasia est fondée au VIème siècle par des habitants fuyant l’invasion de la Grèce par des peuples slaves venus d’Europe du Nord. Au VIIIème siècle, un hôpital y est construit pour lutter contre la propagation de la peste. La ville devient, au XIIème siècle un important centre commercial et maritime. Du XVème au XIXème siècle les turcs et les vénitiens vont se disputer la possession de cette île. Elle est définitivement libérée au cours de la guerre d’indépendance Grecque en 1821.
La vielle ville et le château restent invisibles depuis le continent. Un bon moyen de préserver sa tranquillité. L’étroitesse des ruelles pavées et les nombreux escaliers en font un endroit sans voitures. Tous les transports se font donc à dos d’ânes. Ici le temps s’est arrêté au Moyen âge.
Monemvasia compte pas moins de 40 églises byzantines coincées dans les maisons. En montant dans la vieille ville on découvre de très belles vues sur la mer et les toits. Ce soir, Monemvasia fête son indépendance. Danses et repas champêtre ont lieu devant l’église Panagia Chrysafitissa. Nous profitons aussi d’un beau feu d’artifice et de bateaux illuminés pour faire croire qu’ils sont en feu.
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