Austurland est aussi connue sous le nom de Austfirðir (Les Fjords de l’Est). En préparant notre voyage j’avais lu que l’Est est le seul endroit de l’île où nous pourrions apercevoir des troupeaux de rennes sauvages. Ce ne fut pas le cas 🙁
La route des Fjords de l’Est est une longue journée de conduite. Mais elle est ponctuée de superbes paysages. A partir de Höfn et jusqu’au petit village de Borgarfjörður eystri, sur plus de 160 km à vol d’oiseau, on compte donc un peu plus d’une dizaine de fjords. Ces derniers font entre 1 et 17 km et les reliefs aux alentours culminent à environ 1 000 ou 1 100 mètres. Le plus long d’entre eux est Seydisfjördur
Nous visitons les fjords de : Hornafjörður, Lón, Berufjördur, Fáskrúðsfjörður puis Reyðarfjörður. Vous aurez donc bien compris que « fjordur » signifie fjord en Islandais 😉
La route est parfaitement accessible par n’importe quel type de voiture. Elle vaut vraiment le coup avec ses paysages incroyables dignes de Game of Thrones (Je vous rappelle que nombre de lieux en Islande sont des lieux de tournage de la série).
Par endroit, la montagne plonge directement dans la mer de manière abrupte et sublime.
La route des Fjords de l’Est est sinueuse. Il ne faut donc pas hésiter à s’arrêter quand on en a envie. Le temps de prendre une photo, ou pour se dégourdir les jambes le temps d’une courte promenade. De nombreux endroits sont aménagés pour vous permettre de dégager de la route le temps d’une pause.
Même si les nuages se sont levés pour nous dans la journée, en Islande, il ne faut jurer de rien en ce qui concerne la météo. Hé oui.. à peine croit on que le soleil sera avec nous pour le reste de la journée, que de gros nuages envahissent rapidement le paysage. Voyer plutôt. La vidéo est en temps réel et n’a pas été accélérée et le bruit et celui du vent dans le micro de mon appareil photo 😉
Difficile de voir terres plus sauvages que les fjords de l’Est de l’Islande. Nous croisons très peu de touristes sur la route et seul, les moutons seront notre distraction. Au vu du nombre de voitures qui empruntent cette route nous croisons les doigts pour ne pas tomber en panne sur le parcours.
La magie opère. Au fil des kilomètres nous apprécions la diversité des montagnes que nous voyons. Tantôt grises et abruptes, tantôt colorées et rondes, nous ne manquons pas de nous arrêter pour prendre quelques photos.
Austurland est la partie la plus ancienne de l’île et l’activité volcanique y est faible. Heureusement car ne j’imagine pas l’état de certaines routes après une petite secousse.
Le fjord Berufjörður est utilisé pour la pisciculture. Ce sont les norvégiens qui ont appris aux Islandais à faire la culture du saumon et de la morue. Je croyais en voir un plus grand nombre des ferme piscicole dans les fjord. Mais beaucoup ont fait faillite. Le soucis de cette activité étant d’empêcher les bactéries de contaminer le poisson de leurs fermes mais aussi par conséquence ceux qui vivent dans le fjord.
Un peu plus loin sur la route, alors que je prenais des photos du paysage je suis surprise par les cris d’un oiseau qui me semblait assez proche de moi. Et en effet, après un peu d’attention je découvre un petit oiseau qui semble avoir une aile cassée. Mais en fait il n’en est rien. Mon ami m’apprend que ce n’est qu’un stratagème pour nous éloigner de son nid.
Il s’agit d’un Pluvier grand gravelot. On le trouve dans le nord est du Canada, au Groenland, en Islande et aux Iles Féroé. Il niche à même le sol dans des galets ou du gravier. La femelle dépose dans une petite concavité 1 à 2 fois par an 4 œufs. Je n’ai pas contrôlé le nombre d’œufs mais c’était bien une femelle qui nous a montré son nid. 🙂
Après avoir longé les fjords, pour rejoindre Eglisstadir (Egilsstaðir), nous prenons la route 92 depuis Reydarfjordur (Reyðarfjörður). Sur cette route, nous passons un col et nous retrouvons encore dans une ambiance très différente.
Ici il n’y a rien que des plaques de neige, la terre brune et même un arc en ciel. Vous le voyez à droite de l’image ? C’est si beau..
Nous sommes seuls au milieu des sommets et l’atmosphère est incroyable. Elle change rapidement en fonction des nuages et du vent. Nous restons donc un petit moment à observer ce magnifique paysage qui s’offre à nous. Lorsqu’un nuage vient à frôler la montagne pendant un court instant nous n’y voyons rien ou presque.
Les macareux des fjords de l’Est
Notre trajet dans les Fjords de l’Est se termine à Borgarfjordur Eystri (Borgarfjörður). C’est à la nuit tombée que nous découvrirons le paradis des macareux. Nous n’aurons, malheureusement, pas le temps d’y retourner le lendemain matin, mais j’en garde un très bon souvenir.
Même si Austurland, les Fjord de l’Est, est synonyme de beaucoup de kilomètres et de longues heures de conduites, elle en vaut la peine. N’hésitez donc pas, si vous voyagez en Islande, à découvrir la variété de ses paysages.
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