Je vous emmène en voyages * Pixanne Photographies
Ce matin, après avoir profité du confort de notre hôtel, nous décidons de ne pas suivre les traces des guides de voyages que nous avons emportés, préconisant la visite de Pondichery et de la ville d’Auroville. Après en avoir discuté avec Ram, notre chauffeur, nous décidons de partir pour Veerampattinam pour nous plonger dans la vie des pêcheurs du coin.
En route nous nous arrêtons pour admirer ces poteries démoniaques. Dommage qu’il n’y ait pas de place dans la valise pour en emporter une avec nous. Ram nous explique que ce sont des démons protecteurs que l’on place sur les maisons pour éloigner le mal. Y a t’il donc tant de mauvais esprits en Inde qu’il faille s’en protéger de maintes manières ? Nous découvrirons, tout au long de notre voyage que les porteries de démons ne sont pas l’unique moyen de chasser le mal ou d’attirer les bons esprits. Mais je vous en parlerai au fur et à mesure.
Sur la plage de Veerampattinam, les pêcheurs viennent de rentrer et tout le monde est au travail. Les hommes retirent délicatement les poissons des filets et les femmes attendent la pêche du jour pour pouvoir partir la vendre au marché. Je suis impressionnée par le grand nombre de barques et de pêcheurs.
Même si la tâche est rude, tout le monde travaille dans la bonne humeur et la solidarité. Nous n’avons pas hésité une seconde à aider ce pêcheur à remonter sa barque sur le rivage. C’est là que nous nous sommes rendus compte de la force nécessaire. Elles pèsent une tonne ces barques… et j’admire ces frêles silhouettes qui font cet effort tous les jours ou presque.
La pêche a été bonne et il ne reste plus qu’à aller la vendre ou la faire sécher. Les barques des pêcheurs sont très belles et semblent neuves et pour cause. Je vous en parlerai dans un article dédié à Veerampattinam. Après un bon moment passé en compagnie des pêcheurs nous décidons de nous rendre au village.
Dans le village nous tombons sur une manifestation d’écoliers brandissant des panneaux. Je ne résiste pas à l’envie d’entrer en contact avec eux pour comprendre la raison de ce défilé. Elles (ce sont uniquement des filles) m’expliquent qu’elles manifestent pour un nature plus propre et un monde moins pollué. Je leur explique que chez nous les manifestations sont un peu plus « bruyante » avec des slogans comme « sauvons notre planète » ou autre.
Aussitôt dit, aussitôt fait, et c’est un petit groupe plus bruyant qui poursuit sa route dans le village de Veerampattinam. Je ne manque pas d’expliquer aux plus grandes que nous organisons aussi chez nous le ramassage des déchets qui encombrent nos plages ou nos forêts et que ce serait une très bonne idée de le faire ici même.
Nos appareils photos perturbent quelque peu ces écolières qui deviennent dissipées pour être prise en photo. Nous décidons donc de prendre du recul pour ne pas bouleverser plus longtemps l’organisation de cette « marche pour la planète » et permettre aux adultes de reprendre ces jeunes écolières en mains.
Nous décidons de faire un tour dans le temple du village, le Sri Sengazhuneer Amman Temple. En route nous tombons sur d’immenses tôles ondulées qui cachent le char (ou voiture) du temple. Nous tentons de le voir à travers des interstices, mais ce n’est pas chose facile. Nous ne découvrirons que les gigantesques roues du char. Elles sont superbes et hautes en couleurs. A l’intérieur du temple il est interdit de prendre des photos mais nous assistons à la bénédiction d’un groupe pèlerins en partance. Imposition des mains, prières, protection par le feu, don aux Dieux, tout est fait pour leur souhaiter une bonne route sous les meilleurs hospices.
Nous nous promenons encore un peu dans le village au gré de notre regard, mais il est déjà temps de rentrer. La journée était très belle avec de jolies rencontres que nous n’oublierons pas de sitôt.
Dernier regard vers ce démon protecteur, souhaitant qu’il remplisse son rôle de nombreuses années encore.. Nous rentrons à Pondichéry.
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