Situé à 8 kilomètres au Sud de Pondichery, Veerampattinam est un grand village côtier qui ne compte pas moins de 6 200 habitants dont quelque 2 000 pêcheurs. Sa longue et belle plage n’est donc pas touristique, mais consacrée à la pêche. Des dizaine de bateaux s’alignent face à l’océan et les pêcheurs y trient le poisson et y réparent leurs filets.
Dès que les pêcheurs accostent sur la plage, ils débarquent leur production et la partagent. Soit le pêcheur donne sa part à sa femme, soit il la vend aux enchères sur la plage pour permettre aux veuves de faire vivre leur famille.
Alors que les femmes partent vendre le poisson dans les villages voisins, les hommes réparent le matériel endommagé au cours de la sortie en mer.
Si les dégâts du tsunami du 26 Décembre 2004 ont été moins dramatiques en Inde qu’au Sri Lanka, le village a été durement frappé. De très nombreuses maisons ont été détruites, notamment par les bateaux des pêcheurs qui, emportés par la vague, sont venus s’échouer à l’intérieur des terres.
Heureusement la solidarité internationale a jouée et les pêcheurs de Veerampattinam ont vu des aides et des indemnisations leur arriver pour l’achat de leur outil de travail, les barques. Elles sont peintes par leur propriétaires et certaines rendent hommage au pays qui les a aidé. Comme ci-dessus avec ce drapeau Allemand de la province du Schlewig Holstein.
Les barques portent aussi des signes de la croyance de son propriétaire, adepte de Shiva ou de Vishnu et des dessins pour protéger l’embarcation et apporter chance à ceux qui travaillent avec. Oeil ou démon protecteur décorent joliment les barques.
Les corbeaux sont omniprésent sur la plage, attendant de pouvoir chaparder un morceau de poisson. J’ai un grand respect pour ses hommes qui chaque jour s’engagent parmi les vagues pour gagner durement leur vie. La tâche est rude mais nous ne trouvons ici que des sourires et des gens fiers de nous montrer leur métier et leur vie. Je garderai un très bon souvenir de Veerampattinam.
En nous promenant dans le village nous découvrons çà et là, au soleil, du poisson et des piments. Le poisson séché sera probablement mangé lorsque la météo ne permettra pas de prendre la mer. A l’époque de la mousson, d’Octobre à Novembre les bateaux ne peuvent pas défier l’océan.
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