Palazzo Vecchio

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Le Palazzo Vecchio est le cœur de Florence. Monument emblématique, il est pendant plus de sept siècles, le siège de son gouvernement. L’histoire qui commence en 1299 lorsqu’il vit le jour pour accueillir les Seigneurs (prieurs) de la Florence Médiévale et leurs assurer une plus grande sécurité. Conçu comme un palais-forteresse, il est destiné à leur résidence. Il connut son âge d’or lorsque la famille Médicis en fit sa demeure. L’ensemble dégage une certaine austérité. Mais ne vous y fiez pas. L’intérieur n’a rien à voir avec l’extérieur.

Un peu d’histoire sur le Palazzo Vecchio

En 1299, les Florentins décident de construire un palazzo pour accueillir les organismes du gouvernement de la république. Un bâtiment représentatif du pouvoir de la république et de la ville. Arnolfo de Cambio, l’architecte du Dôme de Florence et de l’église de Santa Croce, commence cette construction sur la Place de la Seigneurie. Comme pour les grandes constructions de cette période, il a fallu plusieurs générations pour terminer le travail. Par la suite il est soumis à des modifications et des extensions.

Au XVIe siècle, Cosimo I de Médicis ordonne une restructuration et une décoration du bâtiment pour en faire sa résidence. Ainsi il acquit son apparence actuelle et devint le Palazzo Ducal. Plus tard, Cosimo I de Médicis transfère sa résidence au Palazzo Pitti. Le Palazzo Ducal est alors renommé Palazzo Vecchio, devenant le siège des bureaux du gouvernement et le lieu où étaient conservés les objets de valeur.

Cosimo I de Médicis ordonne la construction d’un couloir de plus d’1km de long à l’architecte Vasari. Il souhaitait pouvoir circuler en ville sans danger et sans escorte. Il pouvait ainsi rapidement aller des Offices ou du Palazzo Vecchio (son lieu de travail) au palais Pitti, de l’autre côté de la ville (sa résidence).

Attention : Fermé aux visiteurs depuis 2016 pour des raisons de sécurité, le Corridor de Vasari rouvrira après des travaux en Mai 2022. Le Couloir de Vasari peut uniquement être visité accompagnés d’un guide autorisé. Il est accessible, chaque année, à un nombre restreint de visiteurs. Voilà bien une visite que je ferai lors d’un prochain voyage à Florence 🙂

Saviez-vous que dans le Palazzo Vecchio, nous pouvons trouver une série de passages secrets? Ces passages secrets ont été construits par les Médicis pour échapper à leurs ennemis ou pour stocker des objets de valeur. Par exemple, dans la Salle des Cartes géographiques, il y a la carte de l’Arménie, derrière laquelle se trouve une entrée menant à la loge de la duchesse Bianca Capello, deuxième épouse de François Ier.

A l’entrée du Palazzo Vecchio

De chaque côté de la porte se dressent une statue de marbre. On y trouve la copie du « David » de Michel-Ange, placée ici en 1873 à la place de l’original. De l’autre côté trône le groupe d’Hercule et Cacus de Bandinelli.

Sur la façade, au dessus du portail, se trouve un médaillon avec les monogramme du Christ flanqué de deux lions. Il y fut placée en 1551 sur ordre de Cosme 1er

l’inscription « Rex Regum et Dominus Dominantium », signifie « Roi des rois et Seigneur des seigneurs »

La Salle des Cinq-Cents

La visite nous donne l’opportunité de comprendre comment l’architecture, les sculptures et les tableaux ont fait de Palazzo Vecchio, un complexe riche et unique qui s’est vu transformé, agrandi et rénové au fil des siècles. L’une des premières salles que nous visitons est la « Salle des Cinq Cents ». C’est une grande salle avec une dimension impressionnante. Avec ses 54 mètres de long, 23 mètres de large et 18 mètres de haut, c’est la plus grande salle de Florence.

La salle se trouve au premier étage du Palazzo Vecchio. Elle est construite en 1494 sur l’ordre de Savonarole après qu’il eut chassé les Médicis du pouvoir. Elle était autrefois utilisée pour les réunions du Conseil général du peuple. 500 personnes exactement pouvaient assister à ces réunions.

En 1503, Léonard de Vinci et Michel Ange sont chargés de décorer les murs. Le thème : Deux grandes fresques célébrant les victoires de la République. Cependant, en raison de la forte personnalité de ces deux artistes, les peintures restèrent inachevées et sont perdues. Léonard de Vinci, plus âgé et plutôt calme s’opposait au jeune Michel-Ange, solitaire et de mauvais caractère. Léonard de Vinci alla jusqu’à comparer les nus de Michel-Ange à des sacs de noix. Les fresques en question ne dureront qu’une cinquantaine d’années.

Lorsque Cosme Ier devient duc et choisit le palais comme résidence de sa cour, de grandes rénovations sont entreprises et confiées à Vasari. Sous ses ordres, le plafond est rehaussé de 7 mètres et orné de caissons de bois. Les peintures qui célébraient la République sont recouvertes par d’autres – selon certains, pour les protéger, selon d’autres par jalousie envers le talent de Léonard de Vinci…

L’énigme « Cerva Trova »

Sur le mur est de la salle des Cinq-Cents, la troisième fresque de la guerre de Sienne représente la bataille de Marciano.

Elle est surtout devenue célèbre à cause de l’inscription que l’on peut voir sur l’un des étendards ennemis « Cerca Trova » (Qui Cherche Trouve). Mais qui cherche et trouve quoi ?

Beaucoup y ont vu un message caché de Giorgio Vasari pour indiquer que derrière le mur de sa fresque se trouvait un second mur avec la fameuse bataille d’Anghiari peinte par Léonard de Vinci. Cette hypothèse est rendue célèbre par l’ouvrage « Inferno » de Dan Brown. Il y met en scène son héros dans la salle des Cinq-Cents du Palazzo Vecchio pour y décoder le message secret de Vasari.

En 2012, le maire de Florence, Matteo Renzi, autorisa même une équipe de chercheurs à percer de petits trous à travers la fresque de Vasari pour tenter de trouver derrière elle les restes de celle de Léonard de Vinci. Mais les microcaméras endoscopiques utilisées n’ont rien trouvé pouvant confirmer la présence de cette œuvre de Léonard de Vinci. C’est ici que les deux versions s’opposent puisque l’analyse endoscopique a permis aussi de trouver des pigments similaires à ceux de la Joconde. Le secret est donc encore bien gardé 🙂

La Chapelle des prieurs ou Chapelle de la Seigneurie (Cappella della Signoria)

Dans le Palazzo Vecchio, la Chapelle des prieurs ou Chapelle de la Seigneurie (Cappella della Signoria) est dédiée à Saint Bernard dont elle abrite une relique. Elle était destinée aux Prieurs. Ils s’y retrouvaient pour y prier avant de se réunir en salle d’audience pour rendre leurs décisions publiques.

Dans la chapelle initiale était conservé le sceau de la Signoria, les Pandectes (le recueil général des décisions des jurisconsultes romains) et le livre des évangiles. On ne sait pas, par contre, où se trouvait exactement cette première chapelle, celle actuelle étant postérieure et réalisée en 1511.

C’est le fils de Domenico Ghirlandaio, Ridolfo, qui est chargé de sa décoration en 1514.

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Judith et Holopherne par Donatello

Le plus grand chef-d’oeuvre de Donatello, achevé vers 1460 et figurant Judith, était situé pendant plusieurs siècles sur la Place de la Seigneurie. Enlevée de la place en 1980 elle a été abritée dans la salle d’audience du Palazzo Vecchio. En 1986, elle fait l’objet d’une restauration magistrale. Les travaux ont duré deux ans.

Depuis 1988, « Judith et Holopherne » créée par Donatello, peut être vue dans la salle des Lys du Palazzo Vecchio. La statue dépeint l’assassinat du général assyrien Holopherne par Judith. Elle a été commandée par Cosme de Médicis comme décoration pour la fontaine dans le jardin du Palais Medici-Riccardi.

Je ne l’ai pas prise en photo à l’intérieur du palais. Mais une copie se trouve à l’extérieur du palais, sur la Piazza della Signoria.

Nous poursuivons notre visite par les appartement d’Éléonore de Tolède et la salle des cartes. Mais j’avoue, que à ce stade notre voyage je suis un peu saturée de statues, palais et peintures. J’ai tout de même un petit coup de coeur pour deux oeuvres : La vierge à l’enfant et Saint Jean enfant et dans un autre genre le cheval de la villa Mattei, une statue en bronze de l’anatomie d’un cheval (écorché)

Il est temps pour nous de ne plus penser à l’art et la culture. A nous la Dolce Vita. Il est temps de profiter de la douceur de vivre à l’Italienne..

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