Kochi (Cochin) ne me laissera pas de grands souvenirs. Je ne retiendrai que le quartier de Fort Kochi. L’image de carte postale des filets de pêche Chinois et le spectacle de Kathakali que nous avons découvert là bas. Mais pas que..
La Laverie traditionnelle
Ram nous emmène voir une laverie traditionnelle. Un lieu d’intérêt pour nous puisqu’elle est encore active et fidèle aux règles de la tradition Indienne. Que vous laissiez votre linge à l’hôtel ou ailleurs, c’est ici que la caste des dhobi wallah lavent votre linge. Ce sont des blanchisseurs, dont le travail consiste à collecter le linge sale, le laver et le repasser.
À l’entrée, on remarque des hommes et des femmes aux prises avec de lourds fers à repasser. C’est un voyage dans le temps.. même moi, qui ne suis plus toute jeune, je n’ai plus connu ce style de fer à repasser dans nos maisons. Sinon comme décoration avec des fleurs à l’intérieur. Chauffés avec des charbons ardents, issus du bois de noix de coco, ils fonctionnent pourtant très bien. Mais, moi qui déteste, si si.. le repassage je plein la personne qui soulève ceux ci à longueur de journée.
Il y a tout de même un peu de modernité ici. A gauche il y a des sèches-linge, fondamentaux pendant la saison des moissons durant laquelle il n’est pas possible d’étendre en plein air. En continuant, l’on trouve de petits box avec des cuves d’eau courante où est effectué le lavage « violent »: violent parce que le linge, une fois savonné, est battu avec force contre la pierre pour ensuite être rincé. Ne confier donc pas ici votre lingerie fine et délicate. Enfin, s’ouvre devant nos yeux une étendue infinie et colorée de linge étendus pour sécher.
Bois de vache ou bousat
Surprise de voir ces galettes boueuses sécher au soleil, je demande à Ram, quel en est l’utilité. C’est de la bouse de vache. On l’appelle parfois « bois de vache ». En effet, ce matériau est vital dans une région où le bois est rare. Il est nécessaire à la cuisson des aliments. Les galettes sont composées de bouse mélangée avec de la paille, puis séchées au soleil. C’est un gagne-pain pour beaucoup de femmes villageoises qui subviennent à leurs besoins en vendant aux familles riches des galettes aplaties (bousats). Le ramassage des bouses et leur transformation en galettes sont des activités féminines en Inde.
Quand la bouse n’est pas séchée, elle est mélangée à de la terre et de l’eau est sert à la construction des maisons et des sols. Beaucoup de maisons de villages sont faites de feuilles de cocotier tissées, fixées sur des poteaux et enduites de bouse de vache, qui sert de répulsif pour les insectes et les serpents.
Noël en Inde
En visitant l’Inde au mois de Décembre je ne m’attendais pas à voir autant de décorations de Noël dans les rues. 2,3% des Indiens sont chrétiens, soit environ 32 000 000 de personnes. Alors oui, Noël est fêté en Inde dans les familles des régions chrétiennes, comme le Kerala ou Goa par exemple. Le 25 décembre est même un jour férié en Inde. Tout le monde se retrouve autour de Noël. Les chrétiens célèbrent la naissance de Jésus, Les hindous, eux, voient ce jour comme la descente d’un dieu au cœur de l’humanité et célèbrent aussi ce jour avec ferveur et enthousiasme.
Ici, les plus riches, fêtent de plus en plus Noël à la manière Occidentale. Les Chrétiens se rendent à l’église le jour de Noël. On se rend visite entre voisins, amis et famille pour se souhaiter un Joyeux Noël. On s’offre des cadeaux, mais bien moins que chez nous et surtout bien plus utiles comme des habits. Ici aussi la fête passe par l’estomac et on fera un bon repas. Nous repartons le 23 Décembre pour passer, nous aussi Noël en famille.
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