Aujourd’hui nous parcourons la péninsule de Snaefellsnes. Encore une fois, nous aurons dans la journée, tous les types de temps et de paysages possibles et inimaginables.
Skardsvik (Skarðsvík)
En premier, nous nous rendons sur la plage de sable blanc (inhabituel en Islande) de Skardsvik (Skarðsvík). Nous sommes seul sur la plage et pour cause. Il pleut… mais nous prenons le temps de marcher vers la plage pour découvrir cette crique entourée de falaises de lave d’un noir d’encre.
Le long de la falaise il faut rester prudent. Le vent souffle fort et les vagues se fracassent sur la roche.
Nous reprenons la route rapidement à cause de la pluie. En plein soleil, le contraste du sable clair et de la roche noir doit être saisissant. Mais ce ne sera pas pour nous.
Nous traversons un immense champ de lave. Impossible d’oublier, ici, que l’Islande est une terre volcanique. Le paysage est désertique. Le noir et le vert sont les uniques couleurs à perte de vue.
Djupalonssandur (Djúpalónssandur)
Nous arrivons sur le site de Djupalonssandur (Djúpalónssandur) ou « Black Lava Pearl Beach ». Une courte promenade sur le chemin de Nautastígur (Chemin du taureau), nous mène à la plage. Nous parcourons un champ de lave avec d’énormes formations. Dans l’une de ces formations de lave il y a un trou, appelé Gatklettur, à travers lequel il est possible de voir le glacier Snæfellsjökull. Mais le temps gris nous empêche d’en prendre une belle photo.
Derrière le chemin de Nautastígur se trouvent deux petits lagons d’eau douce, appelés Djúpulón ou les Deep Lagoons. C’est de là que cette plage tire son nom. A l’origine le lagon de Djúpulón était considéré comme abyssale mais, mesuré au XVIII ème siècle, il ne fait qu’environ 5 mètres de profondeurs 😉
Mais la particularité de cette plage est ailleurs. Nous y découvrons les pierres-étalon et les restes de l’épave d’un chalutier Britannique, « Epine GY7 ». Les débris de fer, qui ont échoué sur la plage, sont protégés et ne doivent pas être touchés. Ils sont conservés ici en mémoire des braves pêcheurs d’Angleterre qui sont mort ici.
Nous poursuivons notre route sur la péninsule de Snaefellsnes et les champs de lave semblent ne pas devoir finir. Mais le charme opère toujours. Le ciel est gris mais il y a en Islande un sentiment de liberté et de dépaysement que l’on ne trouve nul part ailleurs.
Phare de Malarrif
En bord de mer le ciel se dégage un peu et nous en profitons pour nous approcher du phare de Malarrif. J’adore les phares, ces sentinelles bienveillantes qui protègent les gens en mer. Un jour c’est promis j’irai en Bretagne pour en faire une collection 😉 Malarrif est le point le plus au sud de la péninsule de Snaefellsnes.
Ne vous fiez pas à l’atmosphère calme et sereine de la photo.. Lors des tempêtes certaines vagues passent allègrement au dessus de la falaise. En témoigne de fait que le phare de Malariff, construit en 1917, a été reconstruit en 1946.
Nous reprenons la route et découvrons un maison abandonné. Il y a ici pas mal de lieux qui n’ont pas vu âme qui vive depuis un petit moment. Difficile de vivre sur cette péninsule ou attrait de la ville ? Je ne sais pas.
Laugarbrekka
Notre prochaine étape est le site de Laugarbrekka. En fait, Laugarbrekka est le nom d’une ferme du temps de la colonisation. Ici naquit, Gudrid Thorbjarnardottir (Guðríður Þorbjarnardóttir),vers l’an 1000. Elle fut la première femme blanche à mettre un enfant au monde en Amérique. Plus tard, elle se rendit à Rome et passe pour avoir été la plus grande voyageuse Islandaise jusqu’au 20ème siècle.
Au loin, on distingue les gigantesques rochers de Lóndrangar. Deux piliers de basalte de 75 mètres de haut. Ce sont les reste d’un ancien cratère entièrement érodé par l’océan. Les deux piliers sont surnommés Kristnidrangur et Heiðnidrangur, le pilier chrétien et le pilier païen.
Eglise d’Hellnar et de Budir
Sur la péninsule de Snaefellsnes il y a de jolies églises. Nous nous sommes arrêtés à celle d’Hellnar et de Budir. L’église d’Hellnar contraste avec les maisons environnantes en bois noir. Elle est blanche avec un toit rouge que l’on voit de loin.
Un peu plus loin, dans le village de Budir (Búðir), nous découvrons la petite église en bois noir, tant photographiée. Mais le hameau de Budir n’existe plus. Il ne reste ici que l’église et un hôtel chic. Mais où sont donc tous les gens ? Dans la capitale ? Pourtant on raconte qu’autrefois, c’est ici que les premiers habitants d’Islande débarquèrent après avoir traversé l’océan. Il est donc un peu étrange de rencontrer des églises dans de vastes paysages, sans aucune habitation à la ronde.
Le temps passe, mais nous avons encore un endroit important à visité sur la péninsule de Snaefellsnes..
Ytri Tunga
Ytri Tunga est encore un des endroits où il est possible de voir des phoques. Il serait dommage de ne pas y faire un tour. Il est presque 17H00 et la lumière baisse un peu, mais nous ne renonçons pas. Et heureusement..
Ok, là aussi ils sont un peu loin pour en faire des gros plan, mais nous ne sommes pas venu ici pour perturber leur sieste 😉 Un rocher, un petit lit d’algues et une bonne sieste. Quoi de mieux…
Je savoure ma chance de pouvoir observer ses animaux en liberté plutôt que dans un zoo. Même si pour la survie de certaines espèces c’est leur dernière chance 🙁
Même si la plage d’Ytri Tunga est connues pour ses phoques, il y a aussi des canards « Eider ». C’est la période des amours et « Madame » est bien courtisée 🙂 au point de devoir chasser ses prétendants pour avoir un peu de paix. Nous observons un long moment leur manège.
Derniers regards sur cette nature incroyable d’Islande, qui s’impose à nous avec grâce et force à la fois. Par moment j’ai le sentiment d’observer ce qui m’entoure comme si je regardais à travers le trou d’une serrure. De remonter le temps, dans un monde ou la nature est reine dans toute sa beauté et sa puissance.
Il est temps de rentrer dans notre dernière étape du bout du monde 😉 pour rejoindre Snaefellsbaer et son petit port de pêche. La péninsule de Snaefellsnes est un endroit que je n’oublierai pas. Demain c’est le retour vers Reykjavík et nous n’aurons pas le temps de nous attarder pour prendre des photos.
Il faudra rendre la voiture et nous rendre dans notre dernière « Guesthouse », près de l’aéroport pour ne pas rater l’avion du retour.
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